Lyon: Découvrez une espèce de dinosaure encore inconnue

Cet imposant squelette de dinosaure carnivore sera ensuite exhibé au premier étage de la Tour Eiffel avant d’être mis en vente aux enchère à Paris le 4 juin…

 

 

  • La Maison Aguttes de Lyon expose jusqu’au 28 mai un squelette de théropode, dont l’espèce est inconnue des chercheurs.
  • Il sera ensuite exhibé au premier étage de la Tour Eiffel avant d’être vendu aux enchères le 4 juin.

 

La taille de ses dents donne déjà une indication de l’appétit féroce de la bestiole. La bestiole en question ? On serait bien incapable de la nommer puisque les chercheurs n’avaient jamais vu de pareil dinosaure. Ils n’avaient même pas conscience de son existence.

Cet animal rare, découvert dans le Wyoming en 2013, sera vendu aux enchères à Neuilly le 4 juin. Avant d’être exposé au premier étage de la tour Eiffel, il sera exhibé jusqu’au 28 mai à la maison Aguttes de Lyon, à compter de ce jeudi. Une pièce unique au monde, mesurant 9 mètres de long et 2,60 mètres de haut.

 

« Il s’agit d’un théropode , mais qui n’appartient à aucune famille connue jusque-là. À première vue, on dirait un allosaure, mais il n’est pas un, explique Eric Mickeler, expert en histoire naturelle. Il a beaucoup plus de dents et la structure de son crâne est différente, comme la taille de ses scapulas [omoplates] bien plus allongés. Son bassin est plus robuste. On observe également des dissemblances au niveau du museau. ». Et d’ajouter : « Il n’y a rien qui correspond aux dinosaures carnivores ayant vécu à l’époque du Jurassique supérieur, c’est-à-dire il y a 157 millions d’années. »

Un mangeur de diplodocus « taillé pour la course »

Les chercheurs, qui devront désormais l’examiner, ont établi que l’animal était âgé. « Même si aucune pathologie ne permet d’établir les causes de sa mort, on sait qu’il a rencontré plusieurs accidents de parcours », commente Eric Mickeler. À commencer par plusieurs factures observées sur les pattes et la queue. « Mais elles ne sont pas la cause de son décès », tranche-t-il.

 

« Ce genre de carnivores se nourrissaient entre autres de diplodocus. On peut très bien imaginer que l’une de ses proies ait voulu se défendre en lui donnant un coup de queue. Ce qui revenait à prendre une charge de plusieurs centaines de kilos vu la puissance musculaire des diplodocus », argumente l’expert pour expliquer les fractures observées sur ce carnivore, « taillé pour la course », qui pouvait piquer des sprints allant jusqu’à 40 kilomètres/heure.

Au moins un million d’euros pour l’acquérir

Découvert lors d’une campagne de fouilles sur la formation de Morrison, l’un des gisements les plus riches au monde, l’animal a dû patienter deux ans avant d’être complètement déterré. Les rigueurs climatiques et l’arrivée précoce de l’hiver ont considérablement ralenti le travail des archéologues.

 

Ce n’est qu’en 2016, lors de la préparation du squelette par des spécialistes européens que les chercheurs se sont aperçus que le spécimen présentait des différences anatomiques majeures avec les allosaures, découverts jusque-là.

« L’idéal est qu’il soit acheté par un musée pour que les paléontologues puissent davantage l’étudier », ajoute Eric Mickeler, précisant que l’objet sera mis en vente à partir d’un million d’euros.

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